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Attendant entendreSonia Fleurance, Guillaume Viltard, mercredi 16 à 20h30 au café lecture les voraces, 2 rue Camille Jordan - jeudi 17 à 19h30 à la galerie Le Réverbère, 38 rue burdeau - vendredi 18 à 20h30 au Kraspek Myzik, 20 montée St-Sébastien - samedi 19 à 16h à la bibliothèque municipale du 4eme arrdt - dimanche 20 à 20h30 à la librairie Grand-Guignol, 90 montée de la grande côte contact: Maud Lucas / 06 15 13 71 17 ou m_lucas_fr [ a r o b a s e ] yahoo.fr”
Texte : Samuel Beckett Soubresauts éd. de Minuit Sonia Fleurance Lyon du 16 au 20 janvier 2008 À l’origine de mon parcours de comédienne, il y a eu un travail sur les impulsions du corps, la recherche d’une coloration du texte par une partition corporelle, au-delà du sens. Puis un travail de lecture s’est construit avec la découverte de la musique improvisée, et s’est développée avec elle. Dans l’immobilité de la lecture et l’écoute des musiciens, le texte est devenu le matériau, l’espace dense dans lequel je cherche à tracer un chemin, une voix de résonances intérieures et contextuelles, dans la matière des mots et des sons. Dans ce travail il n’est pas question d’imprimer un sens, une intention, ni d’incarner des personnages, il n’est pas question non plus d’accompagnement musical, mais d’émotion induite par des expressions simultanées. (Sonia) La fréquentation assidue de l’œuvre de Beckett, inaugurée dès l’âge tendre par un choc frontal et néanmoins fortuit avec L’innommable (auquel je n’ai alors rien compris) m’a quelque peu perturbé l’esprit et les goûts artistiques. En témoigne cette manie que j’ai de la citer pour parler de ma pratique instrumentale : “Ne pas vouloir dire, ne pas savoir ce qu’ont veut dire, ne pas vouloir ce qu’on croit qu’on veut dire, et toujours dire ou presque, voilà ce qu’il importe de ne pas perdre de vue dans la chaleur de le rédaction” (Molloy éd. de Minuit). Le rapport au corps, la préséance de la complexion (pour reprendre un mot désuet que je trouve assez expressif) sur le développement du discours musical sont au cœur de ma démarche de musicien ; l’œuvre de Samuel Beckett, elle aussi, peut être lue comme une “partition corporelle”. Le lien est peut-être là. Et il était difficile dans ces conditions de passer à côté de la voix de Sonia. (Guillaume) « Concert en noir et blanc -- Going in a circle » |